Octocrylène, les ingrédients à éviter dans vos crèmes solaires

Posté sur: 11/07/2024
 

Octocrylène, les ingrédients à éviter dans vos crèmes solaires

De plus en plus de consommateurs recherchent une composition de crème solaire saine et non polluante pour nos écosystèmes. En effet, l'expérience utilisateur et les études scientifiques mettent en évidence les problématiques causées par l’application de filtres anti-UV chimiques. Alors, quels sont les crèmes solaires et ingrédients à éviter ? Focus sur le gang de l'octocrylène et ses complices accusés de perturber notre santé et nos océans.

Comment une crème solaire protège-t-elle du soleil ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, tentons d’abord de comprendre la liste de composition d’une crème solaire.

Le rôle principal d’une crème solaire est de protéger notre peau des rayons UVA et UVB. Ces rayonnements, bien que naturels, sont responsables de nombreux désagréments : coups de soleil, vieillissement prématuré de la peau, allergies solaires, et dans les cas les plus graves… certains cancers cutanés.

Pour contrer ces UV, les industriels utilisent deux types filtres solaires :

  • Les filtres chimiques pénètrent la peau et absorbent les rayons UV, mais ils ne sont efficaces qu’au bout de 20 à 30 minutes après l’application.
  • Les filtres minéraux, sont au nombre de deux : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc. Ils restent à la surface de l’épiderme et réfléchissent les rayons UV, pour qu'ils ne pénètrent pas dans les tissus, ce qui les rends efficaces immédiatement.

Comme expliqué plus haut, ces deux types de filtres agissent dans le même objectif, contrer les UVB et UVA.

Pour les filtres chimiques, la composition bien qu’efficaces sur le plan de la protection solaire, posent de plus en plus question pour la santé et sont reconnus comme nocifs pour les océans.

Les 7 ingrédients à éviter dans vos crèmes

Vous l’aurez compris mais certaines de ces substances encore autorisées aujourd’hui dans les cosmétiques sont loin d’être anodines. Pour vous simplifier la tâche, voici une liste des principaux ingrédients à éviter :

1. L’Octocrylène, le chef de gang des perturbateurs

Le démasquer sur les étiquettes :
On le retrouve dans plus de 54 % des crèmes solaires conventionnelles. Il peut passer incognito, dans votre liste INCI, grâce à ses petits noms scientifiques :

  • 2-éthylhexyl 2-cyano-3,3-diphénylacrylate
  • Acrylate de cyano-2 diphényl-3,3 éthyl-2 hexyle

De quoi est-il soupçonné ?
L'octocrylène est utilisé, depuis une dizaine d’années, pour absorber les UVA courts et les UV B. Il permet de stabiliser d'autres filtres dans la formule de protection solaire. Selon la législation européenne, il ne doit pas dépasser les 10% dans une formule cosmétique.

Ce filtre se transforme, une fois la crème ouverte, en benzophénone, un composé reconnu pour être génotoxique, cancérogène et perturbateur hormonal, selon la revue scientifique Chemical Research in Toxicology. Il est également accusé de provoquer des allergies et des photo allergies. Côté environnement, très utilisé par l’industrie de la cosmétique, il s’accumule dans nos écosystèmes marins et dans nos eaux usées, car il se dégrade très difficilement.

2. L’Homosalate, en conditionnel

Le démasquer sur les étiquettes :
Son patronyme chimique est : 2-Hydroxybenzoate de 3,3,5-triméthylcyclohexyle, facile à retenir non ?

Il est aujourd’hui en conditionnelle dans nos crèmes solaires, car il est limité à 0.5 % dans les préparations cosmétiques. Il protège la peau et les cheveux des UVB.

De quoi est-il soupçonné ?
Reconnu par le CSSC, comme un perturbateur endocrinien, selon des études in-vitro, il modifie la production hormonale d’œstrogènes et d'androgènes.

3. L’avobenzone, le poison du milieu marin

  • Et son petit nom chimique très simple : butyl méthoxydibenzoylméthane.

De quoi est-il soupçonné ?
Il est utilisé dans les crèmes solaires pour absorber les UVA mais très controversé car il n’est pas très stable à la lumière ce qui réduit sa qualité de photoprotection. Très présent dans près de 67 % des formules du marché, ce filtre a la fâcheuse tendance à se dégrader sous l’effet du soleil, libérant des composés pouvant agir comme perturbateurs endocriniens. Il peut également provoquer des allergies. Côté environnement, il est potentiellement toxique pour les organismes aquatiques.

4. Octinoxate, un ancien bien connu des services de la protection solaire

Le démasquer sur les étiquettes :

  • Octinoxate
  • Parsol® MCX
  • Uvinul MC 80
  • Ethylhexyl Methoxycinnamate
  • Octyl methoxycinnamate
  • 4-Methoxycinnamic acid 2-ethylhexyl ester

De quoi est-il soupçonné ?
Le but de l’Octinoxate est de disperser les UVB. Interdit à Hawaï et au Canada, il est suspecté d'être un perturbateur endocrinien, d'être toxique pour les coraux, la faune et la flore marine. Il se dégrade relativement vite à la lumière une fois sur votre peau ce qui diminue votre photoprotection au cours de la journée. Remarque : cette substance se retrouve également dans d'autres produits cosmétiques comme les baumes à lèvres, dont une partie peut être avalée. Il faut donc rester vigilant.

5. L’oxybenzone, l’ennemie des coraux

Le démasquer sur les étiquettes :
Son petit nom chimique est parfois employé : le benzophénone-3 ou 2-hydroxy-4-methoxybenzophenone. Il absorbe majoritairement les UVB et les UVA courts.

De quoi est-il soupçonné ?
Il a une belle affinité avec les lipides de votre peau et traverse très facilement vos tissus entraînant des allergies. Certains tests de laboratoire l'impliquent dans le blanchiment des coraux. Pire, il empêcherait leur résilience, c'est-à-dire leur capacité à s’adapter aux changements climatiques.

6. Le PABA, pas très efficace

Le démasquer sur les étiquettes :
On le retrouve sous le nom chimique d’acide para-amonibenzoïque.

De quoi est-il soupçonné ?
Il absorbe les UVB et se lie aux cellules de l’épiderme de la couche cornée (la couche la plus superficielle de la peau). Il est ainsi très résistant à l’eau et à la transpiration. Le PABA est aussi utilisé comme agent d’entretien de la peau. Il n’est pas photostable. Une fois sur la peau, il se dégrade à la lumière, sa protection est donc limitée. Il est également accusé d’être photosensibilisant et allergisant.

7. L’enzacamène : en sursis jusqu’en 2026

Le démasquer sur les étiquettes :
Il reprend parfois son nom chimique (4–MBC) 4 Méthylbenzylidène camphre. Il protège contre les UVB.

De quoi est-il soupçonné ?
Encore récemment il était autorisé à hauteur de 4 % dans les crèmes solaires. Il est reconnu comme étant irritant et provoque des allergies sur la peau. De plus, ce perturbateur endocrinien affecterait à la fois le système thyroïdien et œstrogénique. D’ailleurs, le CSSC (comité scientifique pour la sécurité des consommateurs) considère qu’il est impossible de définir une concentration maximale qui garantirait son innocuité pour l’organisme humain. Enfin, il a été retrouvé dans différentes espèces de poissons du monde entier, il peut donc avoir potentiellement un impact sur la chaîne alimentaire et donc la biodiversité. Le comité a donc décidé de l’interdire à partir du 1er mai 2025 pour les produits mis sur le marché de l'Union européenne et à partir du 1er mai 2026, ils ne seront plus mis à disposition des distributeurs. En attendant, si vous trouvez son nom dans votre formule d’ingrédient, passez votre chemin.

Vous l’aurez compris, les filtres chimiques dans les crèmes solaires sont soupçonnés de beaucoup d’effet indésirables autant pour la santé que pour l’environnement.

Il est donc légitime de se tourner vers les écrans solaires minéraux, issus de la nature, plus compatibles avec votre peau et l’environnement.

Quelles alternatives aux filtres chimiques pour se protéger du soleil ?

Pour Slood, une crème solaire sans octocrylène et autres ingrédients nocifs listés ci-dessus, reste la meilleure option pour votre peau et l'environnement. C’est pourquoi nos compositions de crèmes solaires n’ont que des filtres minéraux.

En l’état actuel des connaissances scientifiques, elles réunissent le meilleur ratio : Protection optimale contre les UV / innocuité pour la peau et la santé / Moins polluant pour les écosystèmes / Belle sensorialité.

L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, présents dans nos crèmes solaires, sont des alternatives efficaces, si vous refusez d’appliquer des protections solaires à base de filtres chimiques et limiter votre impact sur les récifs, la faune et la flore marine.

1. L’oxyde de zinc : rôle et propriété

C’est un pigment blanc, que l’on peut retrouver sous le nom CI77947. Il est utilisé :

  • Pour nuancer les teintes de maquillage
  • Pour vous préserver des UV dans les crèmes solaires bio, en agissant comme un véritable bouclier sur la peau
  • Dans les soins pour purifier votre peau (notamment pour les peaux mixtes, grasses et acnéiques)
  • Dans les soins capillaires & shampoings pour les cuirs chevelus qui regraissent vite et souffrent de pellicules

2. Le dioxyde de titane : rôle et propriété

Sur l’étiquette, il s’identifie sous les noms TiO2 (nom scientifique), CI 77891 ou encore Titanium dioxide. C’est un pigment blanc utilisé pour ses propriétés :

  • Opacifiantes et réfléchissantes en tant que filtre anti-UV
  • Blanchissantes et épaississantes dans les dentifrices, les crèmes et les savons

Ces deux filtres minéraux sont issus d'éléments naturels présents dans la terre, l’eau, la roche et sont considérés par le label de référence COSMEBIO comme des alternatives plus saines et durables.

Pour notre santé

Contrairement aux filtres chimiques anti-UV, ces filtres minéraux restent en surface de l’épiderme et ne pénètrent pas dans l’organisme lorsqu’ils ne sont pas nanométriques. Ils n’interagissent pas avec le fonctionnement biologique des tissus et ne sont pas irritants contrairement aux filtres chimiques.

En duo ou chacun de leur côté, ils garantissent une protection contre les UVA et UVB optimale. Ce n’est pas le cas des filtres chimiques, souvent efficaces pour un seul type d’UV, obligeant le formulateur à les associer à d'autres écrans organiques, augmentant ainsi leur potentielle toxicité pour votre peau et l’environnement.

Pour l’environnement

Ils sont biodégradables et donc beaucoup moins toxiques pour l’environnement que les filtres solaires chimiques.

Point de vigilance : il y a actuellement un débat sur leurs impacts sur la santé et les océans sous leur forme nanométrique. Néanmoins, en l’état, ils continuent d’être acceptés par le référentiel COSMEBIO et sont considérés comme moins dangereux pour notre santé et les océans que les filtres chimiques.

Nous vous tiendrons au courant des avancées scientifiques.

Crème solaire sans octocrylène : la sélection Slood

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Publié dans: Beauté bio et naturelle